Matassine veut dénoncer la violence faite aux femmes et transmise en héritage de génération en génération par un patriarcat à toute épreuve. Trois sœurs vivent ensemble dans la même maison, la leur ; elles sont des voisines lambdas. Seulement, chacune des trois gardes pour soi un secret. Chacune le sien. Chacune est un monde à part, niché dans cet étrange monde qui est leur maison. Ces trois sœurs sont condamnées l’une à l’autre, punies par l’amour qui les lie. Elles luttent bec et ongles pour exister sous l’emprise chacune de son secret, le même qui les lie tout en écrasant leur avenir. Mais un jour, un homme revient du passé qu’elles essayent d’oublier et révèle, malgré lui-même, ce mal de vivre en libérant le non-dit. Et c’est enfin le premier jour d’une possible nouvelle vie !

Une vie racontée en 90 minutes, presque en courant, sans reprendre le souffle, entre rires et larmes qui se succèdent jusqu’à la résolution, dans un théâtre fait de chair, de corps de femmes, de signes du temps, sans mélodrame et d’une manière si vraie et crue que la marge entre interprète et personnage se confond.